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Pierre Lucerné. Artista povero

Ecrits sur la peinture et l'écriture

  • Le Mépeint comme le penser-couleur du corps imposant le volumen de ses ruses et de ses mues, de ses déliaisons relues et retravaillées transornementalement.

 

  • Le doigt, l'incarnant, l'abécédier d'une théâtrale retransplantation de la couleur-matière, de la couleur repréciselant ses fabulations.

 

  • Le peintre-rébusier ; le postulant à l'enfer des maléfactions, du "meccano" des ordalies hiéroglyphiques, de la longanimité du corps martyérisé morceau par morceau, hic et nunc, occhio per dito.

 

  • "Das Ich hat eine hieroglyphistische Kraft." Novalis

 

  • Matériau. Rien qui n'incline à s'affecter de ce reste en délicatesse, de ce singulier, de ce reliquat de caniveau. Mais quoi le vaut ? Car chez lui le semblable déprécié n'est jamais l'identique et sa capillarité rare et capricieuse invite à le requalifier, à savoir : le ramasser, le collecter, l'ausculter, le revisiter par prédilection pour son infime "désastre", sa souveraineté de rien. Car de son rien s'ouvre et s'aiguise l'inanité reine de la matière fractile à recomposer.

 

  • S'il y a malfaçon, que ce soit dans la ferveur d'une minutieuse éllabération. Le peintre devient l'initiateur d'un défait-refait-défait extravagament et immarcesciblement redigitalisé, redivigitalisé.

 

  • Peinture de pacotilles ! Alors en mémoire de toi, ma miniaturisée, ma marcottée, mon arriérée, ma saillie d'or retraversée, mon travers de corps diffamé, ma torsion glossolale, mon "empêchée" mnémosyne.

 

  • Dédaléité précieuse et coruscante du précaire dépapilloté. Friandit de l'éclos altier et déchu. Ornementalum du tégument anagrammatique.

 

  • Peintre retresseur du tors. Mateur du piètre et du pire. Arpenteur céruléen de l'Antéfigure. Saignant sur chaque papier. Graffin reciseleur du déja-vu, du déja-fait. Déjeté vigilant. Digitant de l'ailleurs / mutin mutandi.

 

  • Petits théâtres d'écriture. L'écriture rendue à la nuit élytrée de la lettre

 

  • Reconnaître l'algrab de l'écriture comme son algèbre effacée reconduisant les lettres du mot du rien ajouté à l'ôté sursoustrait d'un rêve remis à l'ici-va de son ira / aura réitéré

 

  • L'Anté-figure, le hiéroglyphe comme souffle-couleur. Ce que je cherche à créer c'est un théâtre d'ombres-couleur, d'outre-ombres et d'ombre-couleur, un théâtre de masques et mascarades dont le souffre-couleur habiterait le dortoir de derrière le miroir

 

  • Rien ne m'intéresse plus que d'arriver à inscrire l'état composé de la poussière, de la minusculinité intime de mon dehors.

 

  • cf comment les choses commencent par des patrons approximatifs, des patrons d'écritures, de coutures, de coupures. Coupures de presse, coutures de tresses, d'écriture, etc... Réfléchir à ca

 

  • Faire une peinture de troubadour

 

  • Pour retrouver le coeur du dessin, le trou coeural du dessin nouer et dénouer indéfiniment les différents graphismes

 

 

 

 

 

 

 

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Pierre Lucerné. Artista povero
  • Pierre Lucerné est un artiste singulier. Il crée des livres illisibles, froisse des écrits, forme des chiffons de paroles. Il ramasse dans la rue des papiers sans intérêt, il leur redonne vie, il montre à notre regard nouveau ce que l'on piétinait.
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